07/04/2012
INFORMATION
Fréquence Protestante
FM 100-7
http/frequenceprotestante.com
Samedi 7 avril 2012 à 20 heures
Programme « Le rendez-vous de 20 heures », animé par Anne Vial, avec Gérard-David Desrameaux qui interviendra notamment sur le thème du pluralisme et de la bipolarisation dans la France de 2012 et sur le déroulement de la campagne en vue de l’élection du président de la République.
Pour celles et ceux qui ne pourront être au rendez-vous de 20 heures le samedi 7 avril 2012, il sera possible d’écouter cette émission à partir du 10 avril sur le site de Fréquence Protestante susmentionné.
13:34 Publié dans Information | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pluralisme, bipolarisation, élections primaires, troisième tour, élection présidentielle
03/03/2012
L'EUROPE N'EST PAS ASSEZ PRESENTE DANS LE DEBAT PRESIDENTIEL
Editorial
Alors que l’Europe souffre et que le concept même de construction européenne est mis à mal par ses détracteurs de toujours, j’observe avec regret que ses plus zélés défendeurs sont bien timides jusqu’à maintenant, comme s’il fallait donner des gages à tous ceux qui pourfendent, pour les uns, l’Europe de Maastricht, pour les autres, le traité de constitution européenne, pour d’autres encore, le traité de Lisbonne, pour d’autres enfin, le traité de discipline budgétaire européen.
Certains invoquent l’Europe mais en se contentant de généralités et en se gardant le plus souvent de propositions précises pour relancer un projet que les dirigeants européens n’ont pas su, pour les uns, et n’ont pas voulu, pour les autres, défendre comme il aurait fallu le faire afin d’éviter certaines dérives.
Certains ont mis leur drapeau, celui de l’Europe, dans leur poche, car l’air du temps n’est plus celui où l’on parlait de l’Europe avec fougue et avec chaleur.
A cet égard, j’observe qu’ils l’ont fait au sens figuré comme au sens propre. Ainsi, les drapeaux européens ne figurent pratiquement plus sur les estrades où se produisent certains leaders, voire certains candidats à la présidence. L’Hymne européen ne retentit plus alors qu’il serait souhaitable de l’entendre comme une note d’espoir pour redonner foi en l’Europe et galvaniser les ardeurs de peuples assoupis.
Au moment où la crise s’installe au cœur de toutes les nations d’Europe, il est permis de s’interroger : Où sont les grands avocats de la cause européenne ? Où sont tous ceux qui devraient battre le rappel des citoyens d’Europe pour qu’ils fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour relancer une dynamique aujourd’hui défaillante ?
Mais encore une fois, il ne suffit pas, il ne suffit plus aujourd’hui d’exprimer des vœux qui ne demeureront que des vœux pieux. Il faut qu’un véritable plan de relance politique soit mis au point et que des propositions concrètes et audacieuses soient formulées, notamment sur le plan institutionnel.
Il faut dire pour quelle Europe on entend se battre. Il faut en effet cesser d’être vague et timoré en se réfugiant derrière les réserves, réticences et rejets exprimés ici et là par tous ceux qui n’ont plus ou n’ont jamais eu foi en la construction européenne.
Face à ceux qui prônent la fin de la zone euro, au repli sur soi et se font les apôtres d’un souverainisme au niveau des nations, il faut en appeler à plus de fédéralisme en appelant à la construction d’une authentique Europe puissance, dotée précisément des attributs de la souveraineté et d’essence profondément démocratique.
Il est urgent de parler haut et fort en faveur de l’Union en tenant compte des impasses et des erreurs commises mais sûrement pas en marchant à reculons.
Les citoyens attachés à la construction européenne attendent des initiatives qui tardent à venir. Ils sont dans l’attente d’un nouveau départ, d’un nouvel acte fondateur. Ils sont dans l’attente d’un discours qui fait aujourd’hui cruellement défaut et qui tarde à venir alors qu’il devrait être au centre du débat de l’actuelle campagne présidentielle.
Faire l’impasse sur la nature de l’Europe que l’on entend construire et laisser aux seuls adversaires de l’Union le soin de hausser le ton serait une grave erreur et ternirait bien évidemment l’image que laissera cette campagne dans l’histoire de notre pays et de l’Union européenne.
Gérard-David Desrameaux
Directeur de la Lettre ECP
23:43 Publié dans éditoriaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, traité de disciplinaire budgétaire, hymne européen, fin de la zone euro, europe puissance, drapeau européen, campagne présidentielle
05/02/2012
DE LA PLACE DE L'ETHIQUE EN POLITIQUE
Editorial
Un récent sondage réalisé par IPSOS Logica Business Consulting pour l’association Lire la Société et Le Monde à l’occasion de la journée du livre politique organisée à l’Assemblée nationale le 4 février 2012, fait apparaître que les Français estiment que l’éthique recule en politique. Une majorité d’entre eux se déclarant peu confiants quant au respect de règles morales par les élus
Une information de cette nature ne peut laisser indifférents tous ceux qui croient en la politique et en la noblesse du politique.
A l’évidence, un tel sentiment traduit une crise profonde de notre société, accentuée sans doute par un certain nombre de scandales et affaires dont la presse s’est faite l’écho au cours des dernières années, voire des derniers mois.
Eu égard à la perte de certains repères par nombre de nos compatriotes, au phénomène de crispation bien présent au cœur de la société française et aux relents de populisme que l’on observe ici et là et que l’on voit poindre également là où on ne les attendait pas, il y a lieu d’être particulièrement vigilant et d’avoir à l’esprit que la démagogie ne peut être efficacement combattue que si la pédagogie est mise au service de la démocratie et de l’intelligence.
J’écrivais il ya quelques années dans Esquisse d’une démocratie nouvelle, pour une éthique en politique :
« Aujourd’hui, l’éthique est souvent au cœur du débat politique. Le mot éthique est, en effet, employé en permanence, non sans arrière-pensée, hélas dans bien des cas. Oui, le mot éthique est à la mode et les hommes, on le sait, aiment suivre l’air du temps.
Faut-il s’en plaindre ?
Assurément, si le terme éthique est galvaudé et utilisé uniquement pour faire plaisir à quelque auditoire et se donner bonne conscience à bon compte.
Certainement pas, si le recours à l’éthique répond à une réelle prise de conscience et à une volonté affirmée d’en finir avec des pratiques, des comportements et des attitudes qui nuisent à la fois à la politique et à la démocratie.
Oui, aujourd’hui, plus que jamais, il faut faire en sorte que l’éthique soit au cœur du débat politique.»
Puissent les candidats à l’élection présidentielle ne pas l’oublier et puissent-ils, dans le même temps, tenir un discours de vérité et de clarté et bannir toute caricature et généralisation excessive.
Gérard-David Desrameaux
Directeur de la Lettre ECP
16:50 Publié dans éditoriaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : éthique et politique, populisme, esquisse d'une démocratie nouvelle