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25/06/2024

L'Europe, un rempart contre les totalitarismes et les autocraties

 
Mockup.jpgTitre : L'Europe, un rempart contre les totalitarismes et les autocraties
Editeur : BOD - 2024
 
Depuis plusieurs décennies, Gérard-David Desrameaux milite en faveur de l'émergence d'une Europe puissance, souveraine et démocratique. Dans deux essais précédents Pour une Europe puissance dans un monde plus ordonné publié en 2005 et dans Pour une Europe souveraine, Écrits et plaidoyers, publié en 2014, l'auteur s'est efforcé de mettre l'accent à travers différents textes sur ce que pourrait et devrait être une Europe politique maîtresse de son destin sur la scène du monde. Dans un troisième essai consacré à l'Europe, il dresse un bilan mitigé car de nombreuses erreurs ont été commises par les héritiers des pères fondateurs de l'Europe. Il lui semble que l'Europe est désormais à la croisée des chemins face aux assauts répétés des nationalistes alors que les bruits de bottes ne cessent de s'amplifier et de se rapprocher. L'Europe se doit d'être un rempart contre les autocraties et les totalitarismes.
 

De la dénonciation de l'article 49-3 à l'exigence d'une majorité absolue pour exercer le pouvoir

Editorial

 

Je vois une contradiction flagrante chez ceux qui après avoir dénoncé avec force et souvent excès le recours à l’article 49-3 de la Constitution en appellent, à la veille d’une échéance électorale fondamentale pour l’avenir du pays, à l’obtention d’une majorité absolue au sein de l’Assemblée nationale au motif que sans une telle majorité il leur serait impossible d’exercer la plénitude du pouvoir et de mettre en œuvre leur programme.

 

Une fois de plus, je vois dans de telles contradictions une forme d’incohérence qui relève plus de l’agitation politique, voire politicienne, que du sens de l’Etat et du souci de l’intérêt général.

 

Certes tous les candidats à la présidence de la République depuis le début de la Ve République sollicitent du corps électoral qu’il leur accorde une majorité afin qu’ils puissent appliquer leur programme.

 

On peut évidemment comprendre ce souhait. Il est légitime. Pour autant, il y a une différence majeure entre un tel souhait et l’exigence de disposer d’une majorité absolue pour être en mesure de gouverner.

 

Prétendre que l’on ne peut gouverner en l’absence d’une telle majorité signifie que l’on refuse le dialogue et le pluralisme.

 

Nous savons tous que les recherches permanentes d’hypothétiques majorités absolues ne peuvent que déboucher sur des « majorités omnipotentes » donnant naissance à des « chambres d’enregistrement ».

 

Au cours des dernières décennies, un parlementarisme rationalisé souvent à l’excès et un mode de scrutin majoritaire à deux tours a favorisé le développement d’une bipolarisation souvent artificielle et des alternances radicales.

 

Aussi, depuis des années nous avons la certitude qu’à ces alternances radicales, voire brutales, il y avait lieu de substituer un partage du pouvoir.

 

Pour y parvenir, il y a lieu notamment de modifier notre système électoral en instaurant la représentation proportionnelle et de donner le jour à des majorités à géométrie variable et à des majorités d’idées en favorisant la recherche de légitimes consensus et compromis.

 

Le Parlement, lieu de dialogue, doit demeurer un creuset de la démocratie. Le pouvoir doit être partagé dans un Etat de droit.

 

Il ne peut être accaparé par une personne seule ou par un parti hégémonique.

 

 

 

Gérard-David Desrameaux