19/12/2010
L'INCIVISME ASSASSINE LA DEMOCRATIE *
Editorial
« Il ne sera jamais possible de réhabiliter complètement la politique sans la réaffirmation préalable de ces deux valeurs fondamentales que sont l’éthique et le civisme.
Or, que constatons-nous aujourd’hui si ce n’est une montée en puissance de toutes formes de ce que d’aucuns appellent timidement « incivilités » et que je n’hésite pas pour ma part à qualifier d’incivisme pur et simple.
L’incivisme dont on parle et dont nous sommes tous témoins, sinon victimes, commence par le non-respect de la loi et des règlements. Il se prolonge par la revendication injustifiée et souvent violente de toujours plus de droits sans jamais accepter en contrepartie le moindre devoir et, je tiens ici à répliquer à l’avance à ceux qui prétendraient que raisonner ainsi serait faire preuve de conservatisme, qu’il n’en est rien. C’est tout simplement se comporter en défenseur intransigeant des droits fondamentaux de l’homme et du citoyen car il ne saurait y avoir de société démocratique dans un Etat de droit authentique sans le respect scrupuleux des droits et des devoirs de chacun.
Affirmer le contraire ne conduit pas à conforter les droits mais tout simplement à permettre le développement d’une société purement égoïste au sein de laquelle des individus et non des citoyens confondent la défense des droits de l’homme et du citoyen avec la défense du « Moi je », du « Moi d’abord », en d’autres termes d’une société reposant sur la loi du plus fort, voire sur la loi de la jungle.
Cette société laxiste ne conforte pas la liberté de tous mais conduit nécessairement à l’asservissement des citoyens par ceux qui enfreignent les lois de la République et les principes de la démocratie, à quelque niveau que ce soit d’ailleurs :
Les chefs d’entreprise polluant sans vergogne, souillant ici les mers, là, les lacs et rivières ; les industriels produisant des farines animales aux conséquences dévastatrices pour toute la chaîne alimentaire ; les manifestants brûlant des champs de maïs transgéniques ou prenant en otage telle ou telle catégorie de la population, les kamikazes de la route, adeptes de l’excès de vitesse et des feux rouges brûlés, le non respect de plus en plus systématique des règles du code de la route tant par des automobilistes que par des motocyclistes ou des propriétaires de scooters ou de vélomoteurs qui n’hésitent pas à imposer en toute impunité, grâce à la complicité silencieuse de ceux qui devraient dénoncer de tels agissements, de graves nuisances sonores et atmosphériques, les passages protégés non respectés, les stationnements gênants, les tagueurs, les incendiaires de véhicules, les occupants de halls d’immeubles proférant injures, insultes et menaces quand ils ne passent pas aux actes ; les fraudes fiscales et les fraudes en tout genre, la méconnaissance volontaire des règles du code des marchés publics, les abus de pouvoir, les abus de biens sociaux ; etc. On le voit, la liste est longue, variée et montre combien la tâche est ardue aujourd’hui pour ceux qui ont et auront demain l’impérieuse obligation de rompre avec une pratique qui, en sapant l’autorité de l’Etat et en ternissant l’image de ce dernier, attente gravement aux valeurs de la démocratie.
A cet égard, on n’insistera jamais assez sur le rôle que les politiques peuvent et doivent jouer dans la prise de conscience de nos concitoyens.
J’écrivais à ce sujet dans un article publié en janvier 2003 en faisant référence aux candidats : « On ose espérer, notamment à la veille des futures élections présidentielles qu’ils feront preuve de responsabilité en annonçant à l’avance qu’ils refuseront toute amnistie. Ne pas s’orienter dans cette voie, certes courageuse mais ô combien nécessaire, consisterait à offrir une importante « prime à l’incivisme » et à instituer une sorte d’inégalité entre ceux qui ont le souci de respecter les lois de la République et ceux qui les défient et les provoquent en ne se soumettant pas à la loi commune.
Tout candidat à la fonction présidentielle devrait méditer sur cette question. (….) On ne saurait en tout état de cause se satisfaire de réponses ambiguës et moins encore de réponse laissant poindre quelque mansuétude en invoquant quelque tradition républicaine aux fins de mieux dissimuler leur embarras. Pour que vive la Démocratie et empêcher que ses adversaires de toujours ne recueillent son héritage, il convient d’être intraitable avec l’incivisme ambiant ».
J’observe, pour m’en satisfaire, qu’aucun candidat crédible à l’élection présidentielle de 2007 ne s’est prononcé en faveur d’une loi d’amnistie et que le président élu a tenu parole. Il s’agit là d’une évolution qu’il convient de saluer comme un acte positif rompant avec une tradition qui conduisait à induire certains comportements de la part de contrevenants virtuels qui, anticipant l’adoption d’une loi d’amnistie, s’autorisaient à commettre des infractions se croyant à l’abri de toute sanction » .
* Extrait tiré de mon livre : « Esquisse d’une démocratie nouvelle , pour une éthique en politique », publié aux éditions Lanore.
Or, que constatons-nous quelques années plus tard ?l’Assemblée nationale vient de faire le choix, le 16 décembre 2010, d’un assouplissement du permis à points et ce, contre l’avis du Gouvernement et du président de la République.
Il s’agit-là, à l’évidence, d’un mauvais signal adressé aux délinquants de la route car il est faux de dire que c’est un geste fait en faveur des automobilistes.
La majorité d’entre eux ne sont en rien concernés par un éventuel retrait de permis. Il est regrettable qu’une fois de plus certains ont cru devoir céder pour des raisons purement électoralistes à des intérêts catégoriels qui ne confortent pas un comportement civique déjà bien mis à mal.
Nous reviendrons sur ce thème aussi souvent qu’il conviendra pour des raisons éthiques qu’il n’est pas besoin de développer tant elles s’expliquent d’elles-mêmes.
Gérard-David Desrameaux
18:35 Publié dans éditoriaux | Lien permanent | Commentaires (0)
05/12/2010
PRIMAIRES : UNE FAUSSE BONNE IDEE
Editorial
Oui, l’idée de primaires est une fausse bonne idée.
Elle est inadaptée à la situation politique française, à notre histoire, à nos mœurs et coutumes politiques.
La France n’est pas les Etats-Unis d’Amérique. Nos systèmes de partis sont différents et ne sont en rien comparables.
Le précédent italien qui remonte à quelques années n’est au demeurant pas concluant.
Un parti doit être libre de choisir son candidat à l’élection présidentielle. Ce choix n’a pas à être fait par des personnes extérieures au parti et ce d’autant que rien ne permet d’affirmer que le jour de l’élection elles voteront pour le candidat désigné à l’occasion des primaires.
Dans ces conditions rien ne permet d’affirmer également que le choix opéré de l’extérieur « n’aurait pas pour but de faire perdre le candidat officiel désigné par ce parti ».
Un parti doit demeurer maître du jeu. Seuls ses militants étant habilités à désigner celle ou celui qui sollicitera les suffrages du corps électoral .
C’est ce que n’avait pas manqué de rappeler François Mitterrand qui, en 1980, avait été désigné par les adhérents de son parti lors d’un congrès exceptionnel, alors que les médias et les sondages tentaient d’accréditer l’idée qu’un autre candidat, en l’occurrence Michel Rocard, serait plus à même de l’emporter que lui. On sait ce qu’il advint !
Le recours aux primaires est non seulement une fausse bonne idée. Il peut aussi engendrer un processus dangereux, voire une spirale infernale, d’autres parleront de « machine à perdre », dans la mesure où il aura permis pendant des mois d’amplifier, parfois artificiellement, des conflits et des divergences entre des « candidats aspirants » à la fonction présidentielle pour les mieux placés d’entre eux et des « candidats aspirants » à la fonction de ministre, voire de secrétaire d’Etat pour les moins bien placés.
Il est évident, en effet, que de tels affrontements auront un impact sur la campagne qui suivra et au lieu de rassembler et de fédérer ils diviseront et en définitive, affaibliront celui ou celle qui sortira vainqueur de ce tournoi singulier.
L’idée de primaires, encore une fois, n’est pas adaptée à notre pays. Elle répond à un effet de mode, voire de pseudo-modernisme. Elle a été inventée, en l’espèce, pour régler un défaut de leadership au sein du PS.
Le PS compte en effet aujourd’hui nombre de leaders qui se sentent en situation de postuler à la fonction suprême mais aucun ne réussit à s’imposer naturellement comme le chef incontesté de cette formation qui a vocation à gouverner et qui a effectivement gouverné dans le passé quand un homme au charisme incontestable et à l’autorité naturelle avait su incarner un projet auquel les Français adhéraient.
En l’absence d’une personnalité disposant d’un tel charisme il appartient au Parti Socialiste de désigner celle ou celui qui portera ses couleurs en 2012 dans le cadre de procédures internes.
A défaut, il prend le risque d’être dépossédé de toute légitimité et de toute crédibilité. Il ne faut pas hésiter à revenir sur une stratégie quand elle s’avère mauvaise, voire suicidaire.
Le PS serait bien inspiré d’en prendre conscience.
Gérard-David Desrameaux
Directeur de la Lettre ECP
17:38 Publié dans éditoriaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : primaires, parti socialiste
25/11/2010
REDONNER CONFIANCE EN LA POLITIQUE
J’ai toujours dit, écrit et pensé que le désintérêt pour les forces politiques traditionnelles tenait au fait que celles-ci étaient incapables de proposer aux électeurs un projet politique suffisamment attractif, en d’autres termes un grand dessein, en l’absence duquel un peuple ne saurait vibrer au tréfonds de sa conscience.
Aujourd’hui il est temps d’inverser la donne en redonnant aux femmes et aux hommes de France des raisons de se battre pour et autour de valeurs dignes de ce nom et en leur redonnant confiance en la politique.
Je le dis ici, sans ambages, cela ne se fera pas sans l’existence d’une force d’essence profondément démocratique et républicaine occupant une position centrale sur l’échiquier politique, car la France a besoin d’être gouvernée au centre, point d’équilibre de la vie politique française.
Rien n’est désormais plus urgent, en effet, que de redonner du sens à la politique. Pour y parvenir, il faut éviter les chimères, l’esprit de système, combattre le sectarisme, le dogmatisme et la pensée stérile. Il faut en finir avec les discours creux et démagogiques, les sempiternels dénigrements de « ceux du camp d’en face », les critiques de tous ceux qui n’ont de cesse de se moquer ou d’ironiser sur le mode polémique sur les projets de l’adversaire, les caricatures permanentes de ce qui est fait par ceux qui n’ont pas l’heur de vous plaire ou ne partagent pas votre position.
Il faut en finir avec ces petites phrases assassines, déjà dénoncées plus haut, souvent dominicales, sollicitées plus que de raison par des journalistes en mal de sensation et des acteurs politiques en mal de reconnaissance.
Seule l’existence d’une force pleinement démocratique, tant dans son discours externe que dans son discours interne permettra au Parlement de redevenir ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être, à savoir le lieu de dialogue par excellence, alors que trop souvent la volonté hégémonique du camp majoritaire du moment rend illusoire toute velléité de débat authentique faisant de la rue le lieu privilégié du débat, mais d’un débat nécessairement plus violent et stérile, conduisant parfois à des impasses et au blocage de la société.
Une telle force permettra d’éviter les extrémismes et les dérives en mettant un terme au « tout est blanc ici, tout est noir là ». Oui, il est temps de laisser au bord de la route le manichéisme qui voudrait, en effet, que les uns soient nécessairement bons et les autres mauvais.
Pourquoi toujours défaire ce qui a été fait, détruire ce qui a été construit et remettre en cause de façon systématique ce qui a pu être entrepris par la précédente majorité ? Pourquoi toujours ajouter des lois et des règlements à d’autres lois et règlements dans le seul but d’imprimer « sa marque » ou par souci d’affichage, sans vraiment chercher à améliorer et perfectionner un texte dans l’intérêt de tous ?
Il convient dans le contexte actuel de tenir fermement le gouvernail, ce qui implique que l’on ne mette pas toujours la barre à bâbord ou à tribord. Il faut, en effet, avoir le souci de garder le cap. Ceci suppose des inflexions, des ajustements mais sûrement pas de trop forts écarts, sinon les récifs et les écueils ont vite fait de mettre à mal l’embarcation engagée sur une mer non apaisée.
Une force centrale d’inspiration profondément démocrate permettra également d’éviter que la gauche comme la droite modérée soient l’une comme l’autre otages de forces extrémistes, car celles-ci, qu’elles soient de gauche ou de droite ne peuvent que faire échouer toute politique crédible et ruiner les chances de succès de tout projet politique sérieux.
Une telle force existe désormais et doit continuer à exister de façon autonome car elle constitue un réel courant de pensée qui ne saurait en rien être confondu avec d’autres forces politiques, sauf à vouloir étouffer la sensibilité politique humaniste et sociale qu’il entend incarner *.
Pour autant, cette force doit être renforcée et ses idées mieux connues des Français afin que les citoyens de demain sachent faire la différence et opter en toute connaissance de cause pour un projet de société répondant davantage à leur attente et ce, nonobstant l’existence d’un mode de scrutin qui ne favorise pas l’émergence de forces politiques nouvelles.
Cette force centrale doit être européenne, sociale et défendre le pluralisme en ayant pour priorité essentielle de mettre la politique au service de l’homme et de donner le jour à une société reposant sur une éthique de responsabilité comme il a été dit précédemment.
Gouverner, c’est dire haut et fort ce que l’on croit bon pour le pays, c’est-à-dire pour l’Etat et les citoyens ainsi que pour tous ses hôtes qui séjournent sur son territoire de façon régulière.
Gouverner, c’est anticiper l’avenir, c’est prévoir le futur comme il a été dit. Gouverner, c’est choisir comme l’a écrit Pierre Mendès-France. C’est proposer les solutions qu’il convient et c’est surtout désormais ne jamais perdre de vue que le seul intérêt national ne peut à lui seul servir de ciment à une nation.
Au vingt et unième siècle, le monde est un tout, dans sa diversité, certes, dans sa complexité, assurément, mais il n’est pas possible de faire abstraction de cette évidence : l’humanité n’est assurée d’un avenir digne de ce nom que si les nations nanties sont solidaires de celles qui peinent et souffrent.
La mondialisation n’a pas à être condamnée en tant que telle. Elle existe. Il faut simplement accompagner le phénomène, réguler et accompagner le mouvement par des plans de co-développement et combattre plus efficacement à l’échelle planétaire tout ce qui entraîne dysfonctionnements, abus et exploitations et faire une guerre implacable aux réseaux mafieux et aux agissements frauduleux, voire criminels de ceux pour qui seul le profit est digne d’intérêt.
Ce combat-là doit être mené par tous les démocrates car le combat pour la démocratie ne connaît pas de frontières.
Il est, on le constate, urgent de s’engager avec détermination sur le terrain du débat d’idées et non plus sur celui des seules luttes de personnes dans la perspective des futures échéances électorales.
Nous devons, notamment, avoir le souci de mettre en évidence les résistances à toute velléité de changement véritable en affirmant une volonté inébranlable de contourner ces résistances, en énonçant des propositions concrètes, en défrichant des voies nouvelles pour les générations qui suivent, en alliant le pragmatisme, le réalisme et la part de rêve indispensable à toute adhésion à un projet collectif et en ayant enfin toujours le souci de privilégier l’intérêt général sur les intérêts particuliers.
Face à l’extraordinaire complexité des choses, face aux défis auxquels l’homme est confronté quotidiennement, comment la société tout entière pourrait ne pas se sentir interpellée ?
Comment ne pas faire preuve d’une certaine humilité et d’une certaine modestie quand on a pris conscience de notre relative impuissance face aux limites de la science et de la multitude des problèmes qu’il nous faut appréhender tout en sachant que tout ce que nous pouvons encore apprendre et découvrir sur le sens, le comment et le pourquoi de nos existences et du monde avant la disparition de notre espèce est quantité négligeable au regard de tout ce qu’il nous sera à jamais possible de connaître !
La démocratie nouvelle, la démocratie qu’il convient de développer se doit d’être authentiquement au service de l’intérêt général et fondée sur un strict équilibre des pouvoirs. Elle ne saurait être, sans se renier, la démocratie d’un clan, d’un groupe, d’une ethnie, d’une communauté, d’une classe au sens marxiste du terme. Elle ne peut être au service d’intérêts particuliers et servir les appétits de quelques ambitieux, démagogues et populistes.
Jean-Jacques Rousseau ne concevait la démocratie parfaite que chez un peuple de dieux. Cet idéal relève donc, on le comprendra aisément, dans une large mesure, du domaine de l’utopie. La démocratie est toujours en devenir. Elle ne saurait être figée et inerte. Elle ne peut s’épanouir que sous l’action constante de forces qui tendent à la rendre chaque jour plus réelle car chaque jour, d’autres forces, sous l’effet de facteurs multiples, viennent combattre l’idée même de démocratie et tentent d’attenter à son existence.
Il en va de la démocratie comme de la liberté. Elle n’est jamais acquise et suppose un combat sans relâche sous peine de la voir dépérir puis périr.
Le terme même de démocratie peut recouvrir des notions fort différentes et la démocratie a donné lieu à nombre de définitions et ses modèles sont légion. Sans vouloir ici dresser quelque liste exhaustive, rappelons que l’on a associé au mot démocratie bien des épithètes : sociale, libérale, politique, marxiste, populaire, directe, représentative, pluraliste.
Mais au-delà des définitions nécessairement différentes selon les qualificatifs retenus et les modèles proposés, la démocratie traduit toujours une volonté plus ou moins affirmée, plus ou moins sous-jacente, d’un pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple.
La démocratie nouvelle n’échappe pas à cette règle. Mais pour assurer son succès elle suppose que l’être atteigne un haut degré de conscience. La tâche est difficile mais pas impossible. Le temps donnera raison à l’espoir et à l’attente.
*
Depuis que ces lignes ont été écrites, trois ans ont passé.
Certains espoirs ont été déçus, même si le constat et l’analyse demeurent d’une étonnante actualité. Des erreurs portant sur la stratégie, des petites phrases assassines, des ambitions personnelles, des soucis carriéristes, des manœuvres et des comportements irresponsables n’ont pas permis en effet de répondre à toutes les attentes.
Je ne dis pas que tout est à faire mais il reste beaucoup à faire, sans doute le plus difficile au demeurant.
En premier lieu les objectifs souhaités ne pourront être atteints sans un changement de comportement, précisément de nature éthique, la nature humaine étant ce qu’elle est.
En deuxième lieu, en l’absence d’une modification du mode de scrutin permettant au pluralisme de s’épanouir pleinement dans notre pays, il serait illusoire de croire qu’une force politique centrale et indépendante puisse se développer durablement car à l’approche de chaque scrutin des élus ou des candidats seront tentés, en vue de bénéficier de reports de voix au second tour, de se mettre sous la houlette de l’une ou l’autre des deux coalitions en présence, désertant ainsi leur camp.
A travers la Lettre Ethique Civisme et Politique nous contribuerons à alimenter le débat en formulant des propositions et en faisant part de nos réflexions afin que, surmontant les obstacles décrits précédemment, il soit possible de développer le pluralisme dans notre pays dans le plus strict respect des valeurs de la démocratie et des principes républicains.
Gérard-David Desrameaux
Directeur le la Lettre ECP
21:06 Publié dans éditoriaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, éthique, démocratie