25/08/2014
A PROPOS DE LA DEMISSION DU GOUVERNEMENT VALLS
La démission du gouvernement Valls, eu égard notamment à la conjoncture actuelle et aux dissensions qui n’ont de cesse de se manifester tant au sein du gouvernement, de la majorité et des oppositions, tant de droite que de gauche, atteste de la nécessité de procéder à une modification en profondeur des institutions de la Ve République.
Les velléités de constituer des majorités stables et homogènes, nous le voyons chaque jour davantage, sont désormais de plus en plus illusoires car le pays ne peut et ne saurait être à l’avenir artificiellement divisé en deux camps irrémédiablement irréductibles.
Le camp contre camp a montré ses limites.
Une fois de plus, j’affirme que seule la recherche de majorités d’idées, de majorités à géométrie variable permettra de dégager les nécessaires et légitimes consensus dans le cadre d’institutions rénovées permettant au pluralisme de s’exprimer.
Ces institutions rénovées doivent permettre à toutes les forces politiques d’être représentées, ce qui nécessite une réforme du mode de scrutin dans le sens de plus de proportionnalité et l’établissement de nouveaux rapports entre pouvoirs publics parallèlement à la recherche d’une plus grande cohérence de l’action gouvernementale et d’une indispensable solidarité gouvernementale.
L’action politique a besoin de cohérence et de lisibilité. C’est un impératif qui n’est nullement contradictoire avec la recherche de politiques plus consensuelles et des majorités d’idées auxquelles il vient d’être fait référence.
A la monarchie républicaine instaurée en 1958, il est urgent de substituer une démocratie républicaine.
J’aurai l’occasion de développer cette idée et d’indiquer les moyens d’y parvenir au cours des semaines et des mois à venir.
Gérard-David Desrameaux
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