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19/05/2013

UNE INITIATIVE EUROPEENNE POSITIVE

Editorial

« Mon devoir, c’est de sortir l’Europe de sa langueur (…) ». Cette phrase prononcée par le chef de l’Etat lors de sa conférence de presse du 16 mai 2013 mérite de retenir toute notre attention.

Il convient de saluer comme il se doit la proposition faite ensuite par le président de la République d’aller vers un fédéralisme budgétaire et vers la formation à terme d’un gouvernement économique de la zone euro.

J’ai trop souvent dénoncé sur ce site l’absence d’un véritable dessein européen chez la plupart des dirigeants français, et souvent aussi européens, pour ne pas taire aujourd’hui ma satisfaction de voir et entendre le chef de l’Etat reprendre l’initiative sur le terrain européen.

Nous appelions à l’audace, nous demandions aux Européens de conviction de s’exprimer.

Il faut désormais inviter tous les européens sincères et responsables de ce pays à emboîter le pas au président de la République et à faire en sorte que les intentions ainsi affirmées soient suivies d’effets et que des propositions concrètes soient formulées, propositions qui soient acceptables par nos partenaires.

Depuis des années, le RCE en appelle à la création d’une « Europe puissance » et à l’émergence d’une gouvernance européenne qui soit à la hauteur des enjeux.

Félicitons-nous de ce ton nouveau et de cette relance d’un projet fédérateur.

Il est en effet urgent de redonner aux peuples de l’Union et plus encore à ceux de la zone euro des raisons de croire et d’espérer dans le projet européen.

Ces peuples perdaient espoir car chaque jour des faits, des mesures prises, des décisions arrêtées accréditaient l’idée que l’Europe était défaillante et ne remplissait pas les missions qui lui incombaient

Pensons à cette phrase, souvent rappelée sous ma plume, prononcée par François Mitterrand : « La France est notre patrie, l’Europe est notre avenir.»

Oui, il est urgent de franchir de nouvelles étapes et d’aller vers ce fédéralisme qui donnera tort à tous les détracteurs de l’Europe.

Seul un vrai et authentique fédéralisme permettra par son caractère démocratique indiscutable de doter l’Europe, et plus particulièrement la zone euro, des instruments de pouvoir et d’efficacité ainsi que la légitimité nécessaire pour faire et agir au nom des peuples.

Il faut en appeler à tous les démocrates et républicains sincères que compte ce pays pour qu’ils renforcent par leurs initiatives et contributions cette démarche.

Plaçons au centre des élections européennes de juin 2014 la question fondamentale de la Constitution d’une authentique gouvernance économique européenne.

Gérard-David Desrameaux