20/07/2021
Le sens des mots. Le sens de la mesure
Editorial
Le chef de l’Etat a sans doute raison quand il déclare que nous ne sommes pas en dictature. Sans doute encore a-t-il raison quand il dit que les mots ont un sens.
En effet, nous ne sommes pas en dictature et le chef de l’Etat a une nouvelle fois raison de le rappeler. Nous ne sommes pas sans savoir ce qui différencie une démocratie d’un régime autoritaire et plus encore d’un régime totalitaire.
En revanche, il est hélas inquiétant d’observer une lente mais inexorable tendance à une restriction des libertés dans notre pays comme dans beaucoup d’autres, au demeurant. Et, ceci est tout à fait inquiétant, cette restriction est non seulement la conséquence de mesures décidées et souvent imposées de façon brutale par des gouvernants, des femmes et des hommes politiques, toutes tendances confondues, par certains médias adeptes du sensationnel et de certains « sachants » qui parfois abusent de leur toute puissance médiatique nouvellement acquise et semblent confondre connaissances et légitimité démocratique. J’aurai l’occasion de revenir sur ce point plus loin mais aussi à la faveur d’autres réflexions que je ne manquerai pas de livrer plus tard.
Pour l’instant, je souhaite articuler mon propos autour des points suivants : la perte de confiance en la parole publique comme en toute parole, la faiblesse de l’Etat résultant d’un manque de légitimité démocratique, l’existence de certains médias de masse qui dans bien des cas cessent de véhiculer une information objective pour relayer sans même s’en rendre compte un discours idéologique et partisan, des réseaux sociaux qui colportent dans bien des cas des rumeurs, des insultes, des menaces, même si, là encore, il faut se garder de généraliser et de porter un jugement ex cathedra, enfin d’une sorte d’acceptation, voire parfois d’encouragement d’une part importante de l’opinion publique à aller vers des formes plus autoritaires de pouvoir ou de radicalisation du discours politique pouvant déboucher sur la haine et le rejet de l’autre.
La perte de confiance en la parole publique est patente.
Pour s’en tenir à la seule crise sanitaire résultant de la pandémie à laquelle nous sommes confrontés quelques propos sont de nature à illustrer cette perte de confiance, sinon à la justifier. Le 24 novembre 2020, le chef de l’Etat déclarait : « Je veux être clair. La vaccination ne sera pas obligatoire.»
Le 4 décembre 2020, il déclarait encore sur le média Brut qu’il était opposé à la vaccination obligatoire. Il indiquait notamment, en effet : « Je ne crois pas à la vaccination obligatoire pour ce vaccin » et ajoutait : « Je crois beaucoup plus au travail de conviction par la transparence qu’à l’obligation »
Le 27 décembre 2020, il indiquait : « Je l’ai dit, je le répète : le vaccin ne sera pas obligatoire. Ayons confiance en nos chercheurs et médecins. Nous sommes le pays des Lumières et de Pasteur, la raison et la science doivent nous guider. »
Le 29 avril 2021, le président de la République évoquant l’idée d’un « pass sanitaire » précisait qu’il « ne saurait être obligatoire pour accéder aux lieux de vie de tous les jours comme les restaurants, théâtres et cinémas ou pour aller chez des amis ».
Le ministre de la santé, quelques jours plus tard, abondait dans le même sens en indiquant, toujours au sujet du « pass sanitaire » que c’était quelque chose qui ne visait pas à exclure ou à contraindre. « Si je ne suis pas vacciné je pourrai toujours me rendre au café ou au cinéma ».
M. Clément Beaune, secrétaire d’Etat aux affaires européennes ajoutait le 12 mai 2021 : « Nous n’aurons pas de pass sanitaire au quotidien, pour les cafés ou les restaurants en France » ajoutant : « Ce serait excessif, nous ne voulons pas d’une société à deux vitesses. »
Le 12 juillet dernier, en raison probablement de la propagation rapide du variant Delta, le chef de l’Etat décide de rendre obligatoire la vaccination pour les soignants, ce qui peut se comprendre à la limite car comment convaincre nos concitoyens si ceux-là mêmes qui les vaccinent émettent des réserves pour eux-mêmes et font état de leurs doutes ?
Le même jour, le chef de l’Etat déclare désormais : « En fonction de l’évolution de la situation, nous devrons sans doute nous poser la question de la vaccination obligatoire pour tous les Français mais je fais le choix de la confiance et j’appelle solennellement tous nos concitoyens non vaccinés à aller se faire vacciner dès aujourd’hui au plus vite »
Il y a là une évolution sensible de la position du chef de l’Etat et il n’est pas exagéré de dire que le caractère obligatoire de la vaccination est désormais fortement envisagé.
Il y a ainsi une rupture dans la parole présidentielle et tous les Français ont pu observer que la pression exercée sur eux était particulièrement forte avec l’instauration d’un « pass sanitaire » susceptible d’être exigé y compris pour des actes de la vie courante alors même qu’il n’avait été envisagé antérieurement que pour accéder à un certain nombre de manifestations ou dans la perspective de vastes rassemblements.
Les Français sont en droit de s’interroger sur le sens des mots et sur le sens de la mesure car un tel revirement traduit soit un réel affolement soit une certaine désinvolture en pleine période estivale laissant peu de temps aux uns et autres pour se retourner et prendre les bonnes décisions pour eux et leurs proches.
J’ajoute, n’en déplaise à une partie de l’opinion, que certaines des dispositions devant figurer dans un prochain projet de loi portent une atteinte aux droits et libertés des personnes si elles n’étaient pas corrigées ou retirées.
Quid du respect de la règle de la proportionnalité et de celui de l’égalité devant la loi ? La diversité des situations doit être appréciée avec la plus grande rigueur.
La confiance à l’égard de tout pouvoir s’apprécie à l’aune du sens de la mesure et du respect mutuel.
La faiblesse de l’Etat résulte par ailleurs d’un manque de légitimité démocratique
La confiance faisant souvent défaut, comme il vient d’être dit, en raison de promesses pas toujours tenues ou de discours oubliés, les citoyens se détournent parfois de la chose publique car ils ne croient plus en la parole publique.
Ils adoptent d’autant plus ce comportement que la représentativité des forces politiques comme je l’ai souvent indiqué pose un réel problème dans notre pays. Nombre de nos concitoyens dès lors s’abstiennent lors des élections laissant ainsi à des minorités agissantes devenues majoritaires l’espace d’un scrutin le soin de décider pour eux.
Seule une authentique représentation proportionnelle et une révision de nos institutions instituant un véritable régime présidentiel avec un partage du pouvoir et des majorités d’idées* permettra d’améliorer les relations entre l’Etat et les citoyens et évitera l’étiolement de notre démocratie.
Quid du degré d’acceptabilité de la population face à toutes sortes de contraintes imposées par l’Etat et se trouvant sous la surveillance de l’Etat ? Quid de l’immixtion de l’Etat dans la vie quotidienne des Français y compris dans leur vie intime ?
Il y a là une dérive vraiment inquiétante même si l’opinion publique semble encore accepter ou tolérer certaines injonctions hier impensables dans le cadre d’une démocratie d’opinion.
Le risque est grand de voir se développer un phénomène d’infantilisation sous l’effet de la peur et du tout sanitaire.
Il y a un côté inacceptable dans certaines remontrances et leçons faites envers celles et ceux qui expriment des doutes, voire des réticences.
Les abus de langage sont légion de part et d’autre. Les invectives et des propos excessifs sont souvent tenus. On oppose les responsables aux irresponsables, les vieux aux jeunes, ceux qui ont l’esprit civique à ceux qui ne l’ont pas, autrement dit les bons citoyens aux mauvais citoyens.
Des phrases de ce type sont souvent prononcées : « Si on n’arrive pas à raisonner ces gens-là », « Il faut aller chez eux », « s’ils ne peuvent pas se déplacer il faut aller les piquer ». On a envie de poser la question : comment ?
Un médecin éminent, professeur, n’hésite pas à traiter de « criminels »ceux qui contestent les bienfaits du vaccin.
Tel autre épidémiologiste prône ni plus ni moins la mise à l’écart des gens fragiles qualifiés de vulnérables.
Cessons de véhiculer un discours de haine à l’encontre de ceux qui ont le droit d’émettre des opinions contraires et discordantes, la liberté d’expression n’est-elle pas encore une des libertés fondamentales reconnues par notre République ?
Combien de commentateurs et de journalistes militants se permettent pour certains de tenir des propos sentencieux et définitifs et de prononcer des jugements ex-cathedra et de concourir pour d’autres à rendre plus anxiogène encore un climat qui l’est déjà.
Il y a lieu de combattre les propos alarmistes et les surenchères excessives de la part de présentateurs et de meneurs de jeu qui s’apparentent à des bateleurs d’estrade et qui contribuent souvent inconsciemment, mais pas toujours, à une forme de soumission de l’opinion.
Dans le même sens, que penser de ces querelles de « sachants » qui ont contribué parfois à rendre confus le débat autour de la pandémie ?
Personne ne conteste la gravité de la situation ni le caractère mondial de cette pandémie qui sévit dans de très nombreux pays mais il est regrettable que nombre d’acteurs publics traitent de sujets graves et prennent autant de mesures attentatoires aux libertés fondamentales avec aussi peu d’empathie et de considération pour leurs concitoyens et j’ajouterai avec autant de légèreté comme si les restrictions imposées étaient tout compte fait banales et s’imposaient d’elles-mêmes.
La philosophe Cynthia Fleury a eu recours à la formule de « biologisation de la vie » pour caractériser ce que nous sommes en train de vivre.
Dans le même sens, Bernard Henri Lévy a évoqué « ce virus qui rend fou ».
Un journal allemand a qualifié d’Absurdistan la somme des mesures administratives prises pour endiguer le développement de l’épidémie en France.
Parmi les nombreuses mesures montrées du doigt et incomprises de nos voisins figure notamment cette auto attestation que chaque citoyen devait établir pour justifier ses sorties et cette limitation d’un kilomètre autour de son domicile qu’il se devait de respecter. Cette auto attestation que M. Henri Guaino jugeait pour sa part humiliante à l’instar de beaucoup d’entre nous.
Quid du degré d’acceptabilité de la part de nos concitoyens si une telle obligation contestable quant à son efficacité et douteuse quant à sa constitutionnalité devait de nouveau voir le jour ? Quid, en effet, du respect de la liberté d’aller et venir ?
En vérité, il conviendrait avant tout d’en appeler au sens des responsabilité de nos concitoyens, d’en appeler à un effort national au lieu de sermonner les Français, de parler de serrer la vis ou de ne pas desserrer la bride comme si nous étions des chevaux ou des êtres indisciplinés et irresponsables.
Il est indispensable dans le contexte actuel d’avoir recours à des mesures davantage incitatives et moins coercitives, de tenir un discours positif et d’associer davantage les Français à la définition d’une politique offensive contre le virus en veillant à ne pas porter atteinte à leurs libertés fondamentales d’aller et venir au-delà du raisonnable.
En revanche, il y a lieu de proscrire dans la durée tout rassemblement important des personnes en dehors du respect des gestes barrières de base : respect des distances, lavage régulier des mains, aération des lieux clos et port du masque là où il y a consensus des médecins sur l’opportunité de les porter et là seulement.
Fixer des protocoles sérieux permettant de maintenir ouverts dans la durée des lieux longtemps fermés
Cesser de faire de chaque citoyen un délinquant potentiel, assigné à résidence.
Cesser d’inventer de façon indécente des pénalités disproportionnées - au demeurant inapplicables- comme le suggèrent certains élus en mal de notoriété, si ce n’est en mal d’autorité. Un élu n’invoquait-il pas il y quelque temps une amende de 10.000 euros, d’autres avançant des montants de 50 000, voire de 500 000 euros sanctionnant une personne qui ne respecterait pas l’obligation de rester isolée en cas de positivité.
Etre vigilant et sanctionner les abus, débordements et comportements particulièrement irresponsables.
Favoriser, pour ceux qui le désirent, un isolement qui ne soit pas synonyme de sanction ou de mise à l’index de personnes fragilisées ou incapables de s’isoler convenablement.
Interrogée après la déclaration du président de la République du 12 juillet dernier sur l’attitude de l’Allemagne, la chancelière Angela Merkel a répondu : « Nous ne sommes pas la France. Nous nous en sortirons par la pédagogie ».
Lors de sa prise de fonctions en mai 1981, François Mitterrand déclarait : « C’est convaincre qui m’importe et non vaincre».
Ces attitudes semblaient être celles du chef de l’Etat jusqu’à sa récente intervention. C’est la seule voie possible qui sied à un homme d’Etat qui doit être le garant de l’unité nationale.
Gérard-David Desrameaux
* Gérard-David Desrameaux, Refondons nos institutions, d’une monarchie républicaine à une démocratie républicaine, Paris, Lanore, coll. « Essais politiques », 2016
Gérard-David Desrameaux, De l’alternance au partage du pouvoir, Faut-il en finir avec nos modes de scrutin ? Editions Bréal, 2017
18:21 Publié dans éditoriaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chef de l'etat, pandémie, dictature, régime autoritaire, régime totalitaire, démocratie républicaine monarchie républicaine, desrameaux, le sens des mots
19/09/2020
Face à la pandémie, en appeler d'abord au sens des responsabilités des uns et des autres
La grave crise sanitaire et sociale à laquelle le monde est aujourd’hui confronté appelle bien des commentaires et suscite maintes interrogations face aux multiples déclarations et affirmations souvent contradictoires de gouvernants, de politiques, de spécialistes et de commentateurs.
Bien des certitudes d’hier sont devenues des incertitudes et vice-versa.
Depuis des mois, pour s’en tenir à la période la plus récente et à ladite crise, les femmes et hommes de France, d’Europe et du monde ont entendu toutes sortes d’affirmations successives, vérités d’un jour, contre vérités le lendemain.
Ainsi, sans se livrer à une liste exhaustive,* il est permis d’en citer quelques unes : « L’épidémie est sous contrôle », « Il y a peu de chance [ne vaut-il pas mieux dire plus de risque] que nous soyons concernés », « Le port du masque n’est pas utile. », « Il ne protège pas. » « Il faut tester, tracer, isoler. »,
Oui, mais de quels tests s’agit-il ? D’éminents spécialistes ont parfois mis l’accent sur la relative fiabilité de certains tests faisant valoir que certains d’entre eux ne le seraient que dans 80% des cas, d’autres parlant de 60%.
D’autres encore affirment que les tests ne sont valables qu’à un instant T mais que le lendemain ou le surlendemain alors que l’on a été identifié négatif on peut être positif.
Quid, dès lors, de l’affirmation selon laquelle, il faut tester, tracer, isoler ? Ne faudrait-il pas dans ces conditions demander aux uns et aux autres de se faire tester tous les deux ou trois jours ? A-t-on pris réellement conscience de la valeur toute relative de cette recommandation et de son impact réel sur la limitation de la pandémie si ce n’est à des fins purement statistiques ?
Au début de la crise, les tests sont insuffisamment effectués, faute d’en disposer du nombre nécessaire. Puis, on assiste progressivement à une montée en puissance.
Après le « déconfinement » du 11 mai, le ministre de la santé laisse entendre que l’on sera en mesure de procéder à 750 000 tests par semaine.
Dans les faits, on apprendra que le nombre hebdomadaire est loin d’atteindre ce seuil et au début du mois de juillet on admettra que le nombre de tests disponibles permet d’atteindre ce seuil mais que l’on manque de bras, de techniciens, de personnes pour pratiquer les divers tests.
A la fin du mois d’août, le ministre de la santé publique annoncera que l’on a dépassé les 900 000 tests par semaine et que l’on atteindra bientôt le chiffre de 1.000. 000. Autour du 15 septembre, le nombre de tests effectués dépasse le seuil de 1.200.000. Mais, dans le même temps, on apprend qu’il est très difficile d’obtenir un rendez-vous pour qu’il soit procédé à un test et qu’il faut souvent patienter plusieurs jours pour en connaître le résultat.
Dans ces conditions, il est permis de s’interroger sur le bien-fondé d’un tel dépistage quand on sait que tout réside dans la rapidité d’intervention si l’on veut tracer puis isoler afin de rompre la chaîne de contamination.
Là encore, il est légitime de s’interroger !
Dans le même sens, et sans s’attarder sur la polémique au sujet de la non utilité de porter un masque au début de la pandémie, polémique qui a altéré durablement la confiance de nos compatriotes sur la parole gouvernementale, on peut encore s’interroger sur l’obligation désormais faite de porter un masque dans tout espace ouvert.
Cette obligation de porter un masque est en effet imposée sans discernement contre l’avis même des plus grands spécialistes de santé publique qui contestent l’efficacité d’une telle mesure dans un espace ouvert en l’absence d’une concentration humaine. Il ne faut pas s’étonner que s’élèvent désormais un certain nombre de réserves quant à l’édiction de mesures qui ne paraissent pas toujours pertinentes et justifiées.
Dans une tribune signée par 35 médecins dont le professeur Toubiana il est souhaité la fin d’une communication anxiogène.
Dans le même temps, on entend dans les coulisses du pouvoir que le Premier ministre va rappeler à l’ordre les Français. Selon un commentateur, ce rappel à l’ordre devrait notamment intervenir dans la sphère privée.
La formule utilisée n’est pas anodine. Les Français ne sont pas des enfants. Ils ne sont pas davantage des sujets. Il y a là une dérive inquiétante.
Récemment, à l’occasion récente de l’augmentation importante des cas dits positifs, les autorités ont parlé de « la nécessité d’un tour de vis » et qu’il était temps de « siffler la fin de la récréation » .
Il y a un risque évident de voir à terme s’effondrer le niveau exceptionnel du degré d’acceptabilité de la part de nos concitoyens au regard de mesures, qui, n’en déplaisent à certains,, sont attentatoires aux libertés fondamentales.
La responsabilité suppose une information claire et précise et l’affirmation d’une ligne tout aussi claire et lisible.
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Mes deux derniers éditoriaux publiés sur ce site s’intitulaient : « Savoir faire preuve de discernent » et « Sortir d’un climat à la fois délétère et anxiogène ».
L’un et l’autre traitaient notamment de la réforme des retraites.
Ces titres pourraient s’appliquer à ce papier.
Depuis, nous savons ce qu’il est advenu de ce projet qui à force d’allers et retours permanents était devenu totalement illisible et incompréhensible, y compris pour ceux qui se trouvaient être à son origine.
Toute action politique implique un minimum de cohérence dans la durée et dans l’exécution. Il en est de même en période de crise.
Aujourd’hui, confrontés à une crise sanitaire majeure qui touche un nombre considérable de nations à travers le monde, nous sommes en droit d’attendre de la part, non seulement de nos dirigeants mais aussi de la communauté scientifique, qu’ils informent non pas en infantilisant mais en appelant à la responsabilité de tous et de chacun.
De la part de ceux qui gouvernent, nous attendons d’eux qu’ils prennent des décisions dûment motivées et permettent aux autorités locales d’adapter ces mesures eu égard à telle ou telle spécificité locale sous le contrôle du juge administratif, afin de respecter, à travers les mesures prises, en fonction du degré de gravité des risques encourus, le principe de proportionnalité.
En d’autres termes, il y a lieu d’en appeler davantage à la responsabilité et au civisme et de mettre un terme à une fâcheuse tendance à une infantilisation qui n’a pas lieu d’être dans un Etat de droit.
Gérard-David Desrameaux
* J’aurai l’occasion d’y revenir et de compléter cette liste dans les prochains jours et dans les prochaines semaines à la faveur de nouveaux papiers consacrés à cette pandémie.
11:16 Publié dans éditoriaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pandémie, coronavirus, desrameaux, infantilisation, responsabilisation