Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/02/2011

UN MICROCOSME DECONNECTE DE LA REALITE

Editorial

Un certain microcosme parisien, auquel faisait allusion autrefois l’ancien Premier ministre Raymond Barre pour le fustiger, paraît plus que jamais déconnecté  de la réalité.

En effet, la hiérarchie des préoccupations actuelles des Françaises et des Français semble être totalement occultée par un petit nombre de commentateurs et de pseudo-analystes qui n’ont de cesse de supputer sur les chances de tel ou tel candidat virtuel et d’entretenir un suspense tout à fait artificiel en s’appuyant notamment sur des sondages dont l’expérience prouve qu’à quinze mois d’une échéance politique majeure ils ne sauraient être tenus aujourd’hui pour être significatifs quant aux résultats de l’élection présidentielle à venir.

Cette échéance est encore lointaine.

Les citoyens de notre pays appréhendent, pour un très grand nombre d’entre eux, les mois et les années qui viennent. Leurs inquiétudes sont bien réelles car ils doivent faire face à des difficultés de toutes sortes.

Les effets de la crise financière, économique et sociale sont loin d’être terminés et il s’agit désormais de savoir comment ils pourront être jugulés.

Au plan international,  les grands équilibres du monde sont bousculés, l’Europe se cherche et a du mal, faute d’institutions politiques adaptées et de volonté des dirigeants des différents Etats qui la composent, à parler d’une même voix.

Or, dans le même temps, le fameux microcosme adepte des petites phrases, se délecte des chuchotements, bruits, indiscrétions et rumeurs en tous genres.

La priorité devrait être aujourd’hui de se concentrer sur les projets, les programmes et les plans qui permettront à l’avenir de ne pas rééditer certaines erreurs du passé et d’appréhender l’avenir de nos sociétés avec plus d’optimisme.

On a envie de dire, en guise de conclusion : « chaque chose en son temps » .

Donner du temps au temps est sans doute plus que jamais nécessaire : les candidatures viendront le moment venu. Aujourd’hui, il faut parer au plus urgent et agir.

Gérard-David Desrameaux

Directeur de la Lettre ECP